Jusqu'à elle point notre façon de faire, de présenter la rencontre intime d'un homme et d'une femme n'est-elle pas en fait, une idolatrie, c'est-à-dire au delà du raisonnement positif, une secrête vénération de cette course au plaisir qui nous habite intérieurement.
On peut se laisser aller dans ce travers, sauf à prendre une distance suffisante, un recul qui permet de réintroduire une chasteté véritable.
Solitude - II
Les limites d'une réflexion sur la solitude et sur ces élans mystiques qui nous poussent à quitter le présent dans la complaisance d'un état idéal, c'est cependant cette paresse qui nous pousse à fuir la routine du donner et du recevoir, la fatigue de l'encore. "Il y a en face, en face de l'angoisse de la solitude une autre chose moins terrible, la fatigue de partager, de sans cesse devoir partager, donner, recevoir, la fatigue de devoir quoi que ce soit à quelqu'un d'autre".(1)
Fuir le présent pour se complaire dans le rêve.
(1) Olivier Abel, Le mariage a-t-il encore un avenir ?, Bayard 2005
Fuir le présent pour se complaire dans le rêve.
(1) Olivier Abel, Le mariage a-t-il encore un avenir ?, Bayard 2005
Solitude
La solitude serait-elle commune à tout homme et ce jusqu'à la mort.
Solitude foncière de l'homme qui malgré la course au relationnel traduit un manque de sens, de direction ?
Solitude qui nous met face à nous-même dans une véritable responsabilité.
Solitude enfin qui nous renforce notre désir de l'autre, du tout Autre...
Solitude foncière de l'homme qui malgré la course au relationnel traduit un manque de sens, de direction ?
Solitude qui nous met face à nous-même dans une véritable responsabilité.
Solitude enfin qui nous renforce notre désir de l'autre, du tout Autre...
Inutile ?
Trouver un langage commun ? Quand l'autre n'a rien à dire, quand on est face à une absence de points communs, on peut être effectivement interpellé par notre place, notre rôle. Difficile de mettre au point un discours, au point que peut réapparaître le sentiment d'être inutile... Peut-être que de fait, le décentrement devient alors plus évident. Si je ne peux t'être utile, en apparence, laisse moi Seigneur être le seul signe de ta présence...
Idéal
Le coeur d'un choix amoureux, d'un discernement, ne repose-t-il pas dans ce conflit intime entre l'idéalité (de l'autre et de soi-même) et le réel ?
L'idéal nous fait courir, éveille notre désir, mais le réel nous heurte de plein fouet.
Travailler vers un renoncement à l'idéal, c'est avancer sur le chemin où l'on entre dans la confiance et l'espérance...
C'est préparer le chemin d'un je veux t'aimer pour la vie...
L'idéal nous fait courir, éveille notre désir, mais le réel nous heurte de plein fouet.
Travailler vers un renoncement à l'idéal, c'est avancer sur le chemin où l'on entre dans la confiance et l'espérance...
C'est préparer le chemin d'un je veux t'aimer pour la vie...
Couper les ponts du passé...
Le choix de l'engagement dans le mariage est-il concommitant dans le couple.
Dans la conférence mentionnée précédemment, nous développions l'idée reprise dans Découvrons l'amour de Denis Sonet, que l'engagement véritable est le résultat d'un saut dans le vide, le passage d'un pont fragile, sans retour...
Mais sommes nous en phases pour passer ce pont. Oui en principe, lorsque les époux prononcent le oui à l'Eglise. Mais une réflexion sur la personne, la distance souvent importante entre son Moi conscient et son paraître, le rôle qu'il joue face au monde (à l'aune des réflexions en cours sur la dramatique selon Urs von Balthasar) me font penser que si le oui est prononcé en apparence, il y a nécessairement une distance entre les deux conjoints sur leur capacité réelle à vivre cette préférence comme indissoluble. Ce saut est donc progressif. Certes on peut être l'un et l'autre dans la même dynamique, mais ce n'est que dans le temps que ce oui pour la vie devient réalité...
Cela repose principalement sur la capacité à dire véritablement un "je veux t'aimer" qui est lui même constitutif de la démarche d'alliance...
En théorie une bonne préparation au mariage, permet de réduire cette distance, cette assymétrie dans l'engagement.
A travailler...
Dans la conférence mentionnée précédemment, nous développions l'idée reprise dans Découvrons l'amour de Denis Sonet, que l'engagement véritable est le résultat d'un saut dans le vide, le passage d'un pont fragile, sans retour...
Mais sommes nous en phases pour passer ce pont. Oui en principe, lorsque les époux prononcent le oui à l'Eglise. Mais une réflexion sur la personne, la distance souvent importante entre son Moi conscient et son paraître, le rôle qu'il joue face au monde (à l'aune des réflexions en cours sur la dramatique selon Urs von Balthasar) me font penser que si le oui est prononcé en apparence, il y a nécessairement une distance entre les deux conjoints sur leur capacité réelle à vivre cette préférence comme indissoluble. Ce saut est donc progressif. Certes on peut être l'un et l'autre dans la même dynamique, mais ce n'est que dans le temps que ce oui pour la vie devient réalité...
Cela repose principalement sur la capacité à dire véritablement un "je veux t'aimer" qui est lui même constitutif de la démarche d'alliance...
En théorie une bonne préparation au mariage, permet de réduire cette distance, cette assymétrie dans l'engagement.
A travailler...
Conférence à l'Institut de la Famille
Juste pour souligner une intervention plus longue que ce simple blogue.
Lundi dernier, ils étaient une petite centaine à venir nous entendre (mon épouse et moi) sur le thème "Vivre son sacrement".
Vous en trouverez pour quelques temps, la version texte sous ce lien
A cette occasion, une question des auditeurs réveille en moi quelques échos...
Voir billet suivant...
Lundi dernier, ils étaient une petite centaine à venir nous entendre (mon épouse et moi) sur le thème "Vivre son sacrement".
Vous en trouverez pour quelques temps, la version texte sous ce lien
A cette occasion, une question des auditeurs réveille en moi quelques échos...
Voir billet suivant...
La Confusion des genres
Juste pour signaler la sortie chez Bayard de ce nouveau livre de Xavier Lacroix : La Confusion des genres qui donne un éclairage chrétien construit à ce problème difficile de l'adoption par deux personnes du même sexe.
Il y reprend deux articles parus dans Etudes, complété par un argumentaire détaillé sous forme de questions réponses à des propos souvent peu fondés.
On y lit un propos qui reprend ce que je dis plus bas sur la chasteté dans sons sens parental, cette capacité à mettre entre le parent et l'enfant la juste distance qui lui permettra de grandir sans étouffer, de s'éveiller et de partir. En discutant avec X. Lacroix hier de ce livre, il me soulignait le risque fréquent dans un couple de même sexe d'un manque de pudeur sur leur intimité sexuelle vis-à-vis de l'enfant. Les conséquences de ce voyeurisme ou de relation qui peuvent devenir incestueuses me semblent graves sur la construction de l'équilibre de l'enfant.
Un sujet difficile et un livre qui apporte de bonnes réponses.
Il y reprend deux articles parus dans Etudes, complété par un argumentaire détaillé sous forme de questions réponses à des propos souvent peu fondés.
On y lit un propos qui reprend ce que je dis plus bas sur la chasteté dans sons sens parental, cette capacité à mettre entre le parent et l'enfant la juste distance qui lui permettra de grandir sans étouffer, de s'éveiller et de partir. En discutant avec X. Lacroix hier de ce livre, il me soulignait le risque fréquent dans un couple de même sexe d'un manque de pudeur sur leur intimité sexuelle vis-à-vis de l'enfant. Les conséquences de ce voyeurisme ou de relation qui peuvent devenir incestueuses me semblent graves sur la construction de l'équilibre de l'enfant.
Un sujet difficile et un livre qui apporte de bonnes réponses.
Chasteté...
La chasteté n'est pas la continence sexuelle mais bien cette attitude où l'on prend distance. L'autre n'est pas objet mais autre.
Etre chaste, c'est descendre de sa tour de désir et construire avec l'autre une symphonie fragile où chacun est respecté, tel qu'il est.
La chasteté est aussi parentale, dans l'art de laisser l'enfant être, devenir, grandir et partir.
On peut se demander si chasteté n'est pas de l'ordre de cette distance et proximité qui caractérise la relation entre l'homme et Dieu. Distance qui respecte l'autre dans sa dimension entière et proximité dans cette kénose où je m'agenouille devant l'autre, je me fait proche, tout amour et tout don...
Etre chaste, c'est descendre de sa tour de désir et construire avec l'autre une symphonie fragile où chacun est respecté, tel qu'il est.
La chasteté est aussi parentale, dans l'art de laisser l'enfant être, devenir, grandir et partir.
On peut se demander si chasteté n'est pas de l'ordre de cette distance et proximité qui caractérise la relation entre l'homme et Dieu. Distance qui respecte l'autre dans sa dimension entière et proximité dans cette kénose où je m'agenouille devant l'autre, je me fait proche, tout amour et tout don...
Homme et Femme, il les créa...
En ce jour de Deuil pour l'Eglise, je veux saluer ici celui qui a tant fait pour le couple et notamment une spiritualité du corps...
Citons dans le désordre (non exhaustif) :
- Jean Paul II, Encyclique Evangelium Vitæ
- Jean Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris Consortio
Les Tâches de la famille chrétienne,
- Jean Paul II, Lettres aux Familles, Mame-Plon,
Paris, février 1994
- Jean Paul II, Catéchèses du mercredi,
du 5 septembre 1979 au 28 novembre 1984 (4 ouvrages) :
- A l'image de Dieu Homme et Femme,
Une lecture de Genèse 1-3, Cerf, Paris, mars 1985
- Le corps, le coeur et l'esprit, Cerf, Paris, octobre 1984
- Résurrection Mariage et Célibat,
L'évangile de la rédemption du corps, Cerf, paris, mars 1985
- L'Amour humain dans le plan divin, Cerf, Paris septembre 1985
Une série plus longue mais plus accessible qui permet de mieux comprendre la pensée deJean Paul II sur le mariage, dans un style moins difficile que les encycliques. Quelques merveilles, en particulier dans le dernier tome sur le lien entre l'amour humain et l'Eucharistie.
Karol Wojtyla [Jean Paul II], "Amour et responsabilité",
Stock, Paris, novembre 1978
Difficile mais donnant une bonne analyse d'une sexualité responsable
Citons dans le désordre (non exhaustif) :
- Jean Paul II, Encyclique Evangelium Vitæ
- Jean Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris Consortio
Les Tâches de la famille chrétienne,
- Jean Paul II, Lettres aux Familles, Mame-Plon,
Paris, février 1994
- Jean Paul II, Catéchèses du mercredi,
du 5 septembre 1979 au 28 novembre 1984 (4 ouvrages) :
- A l'image de Dieu Homme et Femme,
Une lecture de Genèse 1-3, Cerf, Paris, mars 1985
- Le corps, le coeur et l'esprit, Cerf, Paris, octobre 1984
- Résurrection Mariage et Célibat,
L'évangile de la rédemption du corps, Cerf, paris, mars 1985
- L'Amour humain dans le plan divin, Cerf, Paris septembre 1985
Une série plus longue mais plus accessible qui permet de mieux comprendre la pensée deJean Paul II sur le mariage, dans un style moins difficile que les encycliques. Quelques merveilles, en particulier dans le dernier tome sur le lien entre l'amour humain et l'Eucharistie.
Karol Wojtyla [Jean Paul II], "Amour et responsabilité",
Stock, Paris, novembre 1978
Difficile mais donnant une bonne analyse d'une sexualité responsable
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